Ancien mannequin, elle a la particularité d'avoir été une des premières dans les années 1980 à devenir mannequin alors qu'elle avait plusieurs tatouages.
Née le 3 novembre 1965 (Scorpion) à Boulogne-Billancourt d'une mère russe photographe et d'un père français collectionneur d'art contemporain, Ann Scott est une fille unique (elle a cependant un demi frère adopté en Colombie) et elle a grandi à Paris avant de partir s'installer à Londres à dix sept ans.
Elle y a d'abord été musicienne (batteuse dans des groupes punk), avant de devenir mannequin : défilés pour Vivienne Westwood, John Galliano, Yohji Yamamoto, Comme des Garçons, Jean-Paul Gaultier, campagnes de publicité pour L'Oréal ou encore le coiffeur anglais Vidal Sassoon, couvertures et rédactionnels pour divers magazines anglais, italiens et français, Ann Scott restera mannequin seulement trois ans mais travaillera avec les plus grands photographes, de Nick Knight à Paolo Roversi.
À vingt ans elle découvre la littérature à travers des auteurs américains tels que William S. Burroughs, Hubert Selby Jr., John Fante, Jack Kerouac et Truman Capote, puis une rencontre avec l'éditeur et écrivain Michel Luneau la convainc de se lancer dans l'écriture.
Romans :
- 1996 : Asphyxie, éditions Florent Massot ; 1998, J'ai lu
- 2000 : Superstars, éditions Flammarion ; 2002, J'ai lu
- 2002 : Poussières d'anges, Librio
- 2004 : Le Pire des mondes, Flammarion ; 2005, J'ai lu
- 2005 : Héroïne, Flammarion ; 2007, J'ai lu
(Merci Wikipédia !!)
Allééé elle mérite bien ça !!! Elle écrit et offre un bouquet d'émotions instables dans chaque bouquins, du rires aux larmes, je kiff ses oeuvres littéraires… Allééééé une petite selection, voyons ma bibliothèque… >
Asphyxie :
C'est le journal d'Alex, un jeune italien qui vit à Paris. Il parle de sa soeur ainée Carla, mannequin de renomée modiale, et de son amant Chad, leader d'un groupe grunge (qui ressemble de loin à Nirvana). Ils sont jeunes, beaux, talentueux et riche, ils ont tout pour être heureux, l'argent, la gloire, la liberté… Pourtant ces enfants du paradis ont le mal du siècle. Ils sont tendres, vulnérables et mal dans leur peau. Ils évoluent dans un univers où la doctrine “Sex, Drugs and Rock'n'Roll” est suivie à la lettre. Médias, drogues dures et décibels : Leur vie se dégrade jusqu'à les détruire. Un aller simple vers l'enfer… Un pure livre qui fait réflechir..;)
“Je m'apprête à traverser le Pont-Neuf quand soudain je la vois. Elle porte ce manteau que jeviens de lui offrir pour Noël, un long manteau noir, épaulé et cintré dont les pans vont ens'élargissant et tournoient à chaque pas. Mais au lieu de son habituelle démarche légère et décidée, elle avance voûtée, serrant le col contre sa gorge. Je descends, elle passe sans me voir. Elle dévie vers le caniveau au bord duquel elle s'accroupit et, retenant ses cheveux à deux mains, se met à vomir.”
Ann Scott a le don d'aspirer ses lecteurs dans son monde, voir dans son propre corps par moment, les émotions sont à fleurs de peau, elle donne toujours plus, dans l'extreme…
Superstars :
“Louise hésite sans cesse entre le milieu lesbien, la musique techno où elle évolue, et la nostalgie du rock et de son ancien amant. Jusqu'à ce jour, l'amour lui retombe sur le coin de la gueule… Au milieu des raves et des nuits parisiennes, ce récit s'annonce comme la quète éperdu d'une fille qui ne sait pas ce qu'elle veut et ne s'attend pas à ce qu'elle trouve. Un roman à l'image des années 1990, de ses illusions, de son hébétude.”
“Il y a un an, une nuit de janvier, je me suis pris une grande baffe dans la gueule par un videur du Rex. Je me suis retrouvée sur le trottoir, en robe et sans manteau avec du sang plein les mains. L'Entracte, cette boîte pour filles un peu plus loin sur le boulevard, était le dernier endroit au monde où j'aurais voulu me rabattre. Mais j'étais suffisament défoncée pour en faire abstraction, suffisamment, donc, pour dissuader n'importe quelle éventuelle connasse de s'approcher.”
Heroïne :
Un livre qui m'a plutôt scotché, l'histoire est plus qu'attachante, on n'a pas envie que ça se termine (encore moins que ça finisse comme ça..) C'est le récit (à la 2ème personne du singulier) de Diana, 32ans, qui par un coup de fil retombe sur Iris, 22 ans. Cinq ans auparavant, une passion intense accrochait Iris et Diana dans un monde rythmé par la musique, les drogues, les fringues. Maintenant Diana à la vie idéale que tous les petits esprits aimeraient. Un travail occupant, un bel appartement, des amis aimables et une famille en pleine santé, et enfin l’occasion de se divertir.
“Vous vous êtes aimées, il ya 5 ans, aventure brève et explosive. Un jour, pourquoi, tu ne le sauras jamais, tu compose à nouveau le numéro d'Iris, la troublante, la dangeureuse Iris. Iris qui a aujourd'hui 22 ans - toujours 10 de moins que toi. Et l'espace d'un coup de fil, tu replonges. Vertige des messages, silences, dialogues impossibles, rencontres ratées et étreintes fulgurantes. Accro comme avant, mais à quoi : à une fille, au sexe, à une relation perverse? Iris est toujours plus fuyante. Iris promet mais ne tient jamais, annule, débranche son téléphone, ne revient qu'à l'êtreme bord de l'abîme, quand tu t'es juré que tout était fini. La passion. La plus solitaire des maladies, la plus tenace, la plus violente.”
le pire des mondes :
Pas mal dans le genre, un peu strange l'histoire…
Paris, de nos jours. Un homme quitte la capitale au volant de sa Porsche pour aller voir la mer, à Deauville. Encore dans les embouteillages de la ville, il bloque sur trois visions successives d'horreur urbaine, tandis que la foule de passants anonymes semble vivre automatiquement comme si de rien n'était. Peu après dans le ciel, le conducteur croit apercevoir d'immenses tentacules sortant d'un trou noir. Son imagination, sans doute. Mais sans forcément le comprendre, il vient d'avoir la prémonition de quelque chose d'important, d'important et de sinistre.
“Elle, c'est sa meilleure amie, Elisabeth. Lui, c'est “il ” tout juste 29 ans, game designer, il vient de signer un contrat de 140 000 €. […] Alors, qu'est-ce qui ne tourne pas rond ? Tout pour un obsessionnel, un flippé de la crasse, hors de lui dès que la bêtise occupe le premier plan. Place de la République : des gosses piétinent une aire de jeux en plastique difforme et puante. Deauville : les Parisiens envahissent les planches. Télé : des présentateurs se paient le luxe de tirer sur Chéreau avec des vannes merdeuses..”
Poussières d'anges :
Un recueil de nouvelles plutôt tragiques, ou Ann Scott retrace ses souvenirs, ses galères…
« Je reviens aussi quand la nuit est tombée, et dans le fracas de l'océan, là, dans le noir, devant les vagues qui déferlent et écument, je pleure sans pouvoir m'arrêter. Je pleure parce qu'il n'y a pas moyen de savoir si elle a su. Si elle est tombée dans le coma avant ou si elle l'a vu venir (…). Comment accepter que lorsqu'on meurt, on s'y retrouve confronté tout seul ? »
Au travers d'une succession de portraits de personnes disparues - certaines connues du grand public telles que River Phoenix, Joey Ramone, Edie Sedgwick ou encore Hervé Guibert - Ann Scott livre ici, pour la première fois, des textes intimistes sur la perte des êtres chers et le souvenir insatiable que l'on garde d'eux.